Le dumping social pendant la crise du corona - partie 2
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- Création : vendredi 10 avril 2020 09:46

L’UBT constate que les pratiques de dumping social se poursuivent, même pendant cette crise du corona. On continue comme si de rien n’était.
Dans notre communication précédente, nous avons dénoncé la situation chez la firme de transport Van de Poel. Des chauffeurs roumains avaient été contraints de signer un document les mettant en congé sans solde ou mettant fin à leur contrat de travail de commun accord. Van de Poel avait nié catégoriquement les faits dans les médias. Il s’avère maintenant que la firme n’a pas dit la vérité. Suite à la publicité donnée aux faits dans les médias, Van de Poel s’est empressé de liquider définitivement sa firme boîte aux lettres portugaise Transpona. Le lundi matin, tous les tracteurs immatriculés à l’étranger (Transpona – Slotrans) avaient disparu. Que tout n’était pas très catholique chez Van de Poel, nous le savions depuis longtemps et vient maintenant d’être confirmé. Pourtant, l’UBT craint que la liquidation de la firme boîte aux lettres ne mette pas fin aux pratiques de dumping social de Van de Poel. En effet, le risque est réel qu’il recommence ses pratiques par l’intermédiaire d’une autre firme boîte aux lettres ou qu’il repeigne les véhicules et ait recours à des sous-traitants soi-disant indépendants ...
En dévoilant la situation chez la firme Van de Poel, l’UBT a été informée d’une situation semblable qui s’est produite chez l’entreprise de transport Galliker Milmort. La semaine dernière, 27 slovaques y ont reçu leur C4 et 90 autres sont actuellement en attente dans le dépôt. Les travailleurs belges sont forcés de récupérer leurs heures supplémentaires et/ou sont mis en chômage temporaire pour raisons économiques.
La situation n’est guère meilleure chez Jost, firme qui nous est bien connue. Pour comprimer au maximum le coût salarial, la firme fait appel à des chauffeurs est-européens pour approvisionner les magasins. Entretemps, leurs collègues belges sont mis en chômage temporaire pour raisons économiques, retombant ainsi à 70% de leur salaire brut (plafonné).
L’UBT suit de près la situation dans sa lutte contre le dumping social, y compris pendant cette crise du coronavirus !